Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

Des promesses de campagne, une posture lors de la prise de fonction…. Tout cela est bien loin de la réalité des  priorités de la mairie actuelle !

Discours de  Dominique Rondi-Sarrat lors du premier Conseil municipal de sa mandature, le 5/04/2014 :

 « Vous vous apercevrez très vite que le mode de gouvernance que je vous proposerai intègre au plus haut point la concertation avec la population, les commissions extra-municipales ou les réunions de quartier où l'on va au contact de la population et, bien entendu, le dialogue avec l'opposition. C'est cela le rassemblement et c'est cela, la gouvernance nouvelle : toute phase de décision sera précédée par une phase d'écoute où les citoyens – tous les citoyens – auront loisir de s'exprimer, une phase d'écoute durant laquelle nous nous attacherons à redonner des lettres de noblesse à la démocratie locale et à la participation des habitants aux processus décisionnels dans notre ville. De cela aussi, je me porte garante »

Pendant la campagne des municipales,  des engagements importants concernant le développement durable et la démocratie participative avaient été pris. La dynamique de la liste Donner une Énergie d’avance » s’était largement appuyée sur la participation des citoyens et ces pratiques avaient fait naître l’espoir qu’une collectivité pouvait être gouvernée autrement : informations, transparence, parole donnée aux habitants, rencontres, concertation.

En début de mandat, un poste de deuxième adjoint à la qualité de vie et à la démocratie locale et une commission associée voyaient le jour, et c’était un signe fort de la part de Mme le Maire  pour affirmer la place que la nouvelle municipalité semblait vouloir accorder à ces sujets.

Développement durable une approche transversale à mettre en musique : pour cela le chef d’orchestre doit être compétent et volontaire…la Maire de Saint-Sulpice, hélas, n’a pas su mettre en musique son équipe :

Nous savons que le développement durable est une approche transversale  et qu’il recoupe tous les autres domaines d’une collectivité et les champs d’intervention de la plupart des adjoints.  L’objectif est que la collectivité  porte un projet concret et global en concertation avec tous les acteurs du territoire.

Le développement durable demande un engagement fort et volontariste et une sensibilisation des élus et des services dans leur ensemble.

Des propositions ont été faites pendant la campagne : maitrise de l’étalement urbain, déplacements doux, jardins partagés… Des pistes ont été ouvertes en début de mandat concernant la gestion des espaces verts, l’optimisation de l’éclairage public, les économies d’énergie. Une réflexion a été menée sur le type d’activités à développer sur la ZAC Portes du Tarn (création d’activités répondant à une demande sociale locale et d’emplois qualifiants et durables ou de nouvelles filières d’emplois).

Mais malheureusement, faute d’arbitrage favorable, rien n’a abouti : en effet, le maire n’a pas mis en œuvre les 3 lettres de missions produites faute d’avoir su arbitrer la faisabilité des projets avec l’adjoint chargé des services techniques.

Démocratie locale : un argument de campagne longuement développé et repris pour la campagne des départementales par Madame le maire ; de la poudre aux yeux !!!!! 

 La démocratie participative est un choix de gouvernance difficile à mettre en œuvre.  Il est plus facile d’être élu, de prendre des décisions le temps d’un mandat sans mettre en pratique le participatif et d’attendre d’être jugé sur ces décisions, lors des élections suivantes,  en espérant être réélu. La plupart des élus estiment tirer leur légitimité de leurs élections et ne ressentent pas la nécessité  d’associer leurs concitoyens à leurs prises de décisions. C’est la limite de la démocratie « représentative ».

Concernant la liste « Donner une Énergie d’Avance », nous avions malgré tout pris des engagements dans le sens d’une participation des citoyens. Au moins 2 réunions publiques avaient été annoncées en début de mandat, l’une sur un audit financier, l’autre sur la ZAC Portes du Tarn.  

Mme le Maire lors du Conseil municipal du 29/10/2015 a semblé confondre « communication » et « démocratie participative ». Comme exemples de démocratie participative, elle a cité le site WEB de la Mairie, le point info de la SPLA81 ZAC Portes du Tarn avenue des terres noires et une réunion sur la ZAC Portes du Tarn riverains quartier Rieudas. Renseignements pris, pas de réunion sur la ZAC avec les riverains « Rieudas », mais avec les habitants du lotissement « Rudelle ».

Elle  a ensuite rejeté le principe de réunions publiques pour rencontrer ses administrés, disant que cela ne servait à rien, car lors de ces réunions, il n’y avait que des gens pour ou contre et que c’était contreproductif.

Nous pensons tout simplement que la démocratie participative n’est pas compatible avec une gouvernance verticale et autoritaire. Comment espérer du participatif avec les habitants de la commune, quand ce principe n’est pas appliqué au sein même de la collectivité ?

Mme Rondi-Sarrat a donc mis au vote et obtenu la suppression de la commission « qualité de vie-démocratie locale » ( 4 « contre » équipe Bouteselle, 3 abstentions FN, 14 « pour » équipe Rondi-Sarrat et P. Yobo) : symboliquement, c’est la marque d’une régression dans la gouvernance de la collectivité. Cette commission n’était-elle donc qu’un « affichage » et la démocratie participative, un simple slogan de campagne?

Renoncer à la « mise en avant » du développement durable va à contretemps du temps présent ; renoncer à la démocratie participative, c’est une erreur,  car impliquer les citoyens permettrait sans doute un retour de ces derniers vers la chose « politique » et vers un intérêt renouvelé de  la vie publique.

dgam