Grève à la maison de retraite : une de nos membres s'interroge.

"Même si on ne connait pas le fond du problème, même si l’on comprend qu’il est question de « dégradation des conditions de travail » et que les difficultés ne datent pas d’hier, on peut supposer que, si le personnel de l’EHPAD s’est lancé dans une grève, c'était en dernier recours et faute de dialogue en amont. On ne trouve aucune trace du malaise ou de signes avant-coureurs en lisant le peu de comptes rendus publiés sur le site du CCAS des réunions du Conseil d’administration. Pas d’évocation du problème en Conseil municipal. Et on peut s’étonner que l’on en arrive là dans une collectivité menée par une équipe dite de gauche : les collectivités voisines et celle de Lavaur, en particulier, de droite dure revendiquée, doivent se gausser une fois de plus, de la gestion de notre commune. Et là se trouve le problème, à savoir d’une certaine imposture : parmi les élus équipe Rondi restant en place, qui porte des valeurs de gauche ? Quelles actions particulières nous indiquent qu’on mène à Saint-Sulpice une politique de gauche : aucune malheureusement. L’appartenance à un parti (le PS, qui se dit être La Gauche) très récente et plutôt stratégique, qu’engagement sincère pour certains, le fait d’avoir rejoint l’équipe par rapprochement amical pour d’autres – et d’avoir amené pour faire bon poids, des idées qui n’embarrasseraient pas l’extrême-droite -, la volonté de pouvoir ou la défense d’intérêt particulier pour d’autres encore – au détriment d’un positionnement syndical ancien - , la possibilité d'inscrire le titre d'élu sur sa carte de visite, l’engagement partisan qui prend le pas sur la lucidité et l’intérêt collectif, l’ensemble de ces attitudes et constats brouillent les pistes et nuisent à la gauche. Au diable, la « Mairie exemplaire » ! les élus majoritaires s’en moquent : ils tiennent la place et ils la gardent… Ils sont sourds... Pour certains, plus engagés en politique, ils afficheront même de l’incompréhension au vu des résultats des prochaines élections, mais, pas de souci, ils trouveront certainement de bonnes raisons pour se dédouaner..."

Dgam

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