Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

Dgam reçoit le message suivant :

« Fort de constater qu'après la pub pour la viande bovine bon marché, validée par la mairie, emplacement et contenu, se tient le mercredi matin un vendeur de fruits et légumes juste devant le primeur "Thierry".
Encore une compétition entre le beurk bon marché et le commerce local/produit de qualité... bref c'est encore la mairie je suppose qui valide les emplacements mais si mon souvenir est bon sur cette partie du marché, il n'y avait que des vêtements à une époque?

Cherche-t-on à faire fermer cette enseigne le mercredi matin?

Commentaire Dgam.

Dgam a publié maints articles sur les tentatives de  revitalisation des centres villes partout en France… Malheureusement, il semblerait que nos élus majoritaires, contrairement à leurs engagements de campagne et à contre-courant des efforts menés par de nombreuses collectivités pour essayer de ramener de l’animation dans les centres, il sembleraient donc que nos élus aient décidé de faire des choix qui nous semblent archaïques en  priorisant le développement commercial en périphérie de la ville et les investissements qui vont avec ! Trop souvent nos petites villes et bourgs ont crevé du manque de vision à moyen-long terme, de la part d’élus gourmands de taxes foncières sur le bâti générées par les bâtiments des grandes surfaces commerciales. A Saint-Sulpice la Pointe, ce n’est plus de la gourmandise, c’est de la voracité : 25 ha de commerces, services, loisirs sont annoncés en sortie d’échangeur et  l’avenue des Terres noires, dans le prolongement de la ZAC les Portes du Tarn, va être réhabilitée, au détriment du cœur de ville et des commerces de proximité qui s’y trouvent… Nouvel échangeur et avenue des terres noires seront la nouvelle entrée de la ville ! A croire que la collectivité souhaite flécher les achats des consommateurs vers les grandes surfaces… et éprouve une complète indifférence pour les petits commerces de proximité. Pour ce qui est du marché du mercredi et de la boutique du primeur, nous n’irons pas jusqu’à penser que le placement d’un forain en proximité immédiate de celle-ci est un choix « malveillant », mais plutôt un manque de réflexion du placier… qui, de toutes les manières, n’est pas « à bonne école » avec l’implantation des panneaux publicitaires très provocants pour les artisans bouchers-charcutiers du centre, implantation voulue par Mme le Maire ! Pas sûr non plus que Mme Miftah soit sensible à la problématique des circuits courts et à l’alimentation de qualité… Mme le Maire est très dubitative sur l’agriculture « bio »… Donc, il ne faut pas espérer que nos élues se battent pour mettre en avant ces problématiques…

Afin d'y voir plus clair, Dgam a réclamé à plusieurs reprises la diffusion de l’étude sur le commerce de centre-bourg… sans succès. Remarquons que si nos élus sont tous en charge de « développement durable » -et là, on rit jaune au vu des actions menées ! -, aucun ne détient la délégation économique et cette absence en dit long sur la volonté de l’équipe majoritaire de s’emparer du sujet, équipe qui préfère de beaucoup déléguer à d’autres…

Enfin, pour revenir au centre-bourg, on s’aperçoit, avec le recul, que les centres villes méritent de retrouver de l’animation et que les habitants aiment à y trouver du lien social, de la convivialité, des services, des commerces, des activités culturelles… bref de la vie… On peut regretter que Mme Rondi ait décidé de déplacer la MJC en périphérie… et il faut espérer que le PLU révisé permettra à des personnes voulant créer un commerce ou exercer une activité libérale en cœur de ville de le faire… Actuellement, toute personne désireuse de s’implanter doit fournir des places de parking privées, ce qui empêche de fait les implantations nouvelles et poussent les gens à trouver des locaux à la périphérie…

Pourvu qu’il y ait une volonté de la collectivité de créer une dynamique, plutôt qu’à l’étouffer, il est possible de se trouver bien mieux en cœur de ville qu’en périphérie au milieu des grandes surfaces, leurs galeries marchandes, leurs franchisés partout à l’identique et leurs parkings bitumés… On peut craindre que faute de clients « industriels » désireux de s’implanter sur la ZAC comme prévu lors de sa création, département et CCTA se tournent vers les grandes surfaces commerciales pour trouver des recettes fiscales… et que les centres bourgs (Saint-Sulpice, Lavaur, Buzet) en soient impactés…

A Saint-Sulpice, il semble qu’on ait un train de retard et qu’on applique de vieilles recettes en terme d’aménagement du territoire, en laissant de côté la redynamisation du centre et les investissements qui vont avec... et c’est à déplorer car nous pensons que les habitants qui sont venus vivre à Saint-Sulpice la Pointe et ceux qui ont décidé d’y rester, l’ont fait pour un choix de qualité de vie et de vivre ensemble bien loin du modèle de développement urbain porté par nos élus...

Dgam

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