Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

…Le pire décodé pour vous : nos élus aux affaires

La suite de notre article du 12 mai, Saint-Sulpice : le pire est à venir….

 

Vous avez entendu parler de l’inflation ? Pour faire simple, c’est la perte du pouvoir d’achat de votre pécule en fonction de l’évolution des prix à la hausse. Exemple : vous planquez sous votre matelas, petit à petit, 5 000 € en billets pour refaire l’isolation de votre logement de 100 m². Ça vous prend 3 ans. Malheureusement, pendant ce temps-là, le coût de main-d’œuvre et des matériaux ayant augmenté de 2,5% par an, du coup ça vous coûtera 385 € plus cher, ou si vous préférez vous n’isolerez plus que 92 m². Tant pis pour le petit bureau ?

 

Heureusement plus personne n’agit comme cela depuis longtemps. Tout le monde met sur un compte rémunéré (on dit « fait travailler son argent ») l’excédent entre ce qu’il gagne et ce qu’il dépense. Tout le monde fait ça…sauf les collectivités territoriales dont fait partie la commune de Saint-Sulpice la Pointe. Parce que c’est interdit, et c’est peut-être bien dommage. Que fait notre commune ? Elle perçoit beaucoup plus de recettes que ce qu’elle dépense, ce qui lui permet de mettre de l’argent de côté qu’elle souhaite amener en apport pour contracter de nouveaux emprunts.

 

Mauvais calcul : notre commune pourrait rembourser par anticipation certains prêts puisque les derniers d’entre eux remontent à 7 ans : plutôt que de subir une érosion de notre épargne à cause de l’inflation, pourquoi ne pas négocier un remboursement anticipé de certains de nos prêts, ce qui serait une façon plus pertinente de se désendetter. Pourquoi ?

Parce que les taux d’intérêt d’il y a 7 ans sont 3 à 4 fois plus importants qu’aujourd’hui, parce que les pénalités de remboursement anticipé pourraient être conditionnées avec la contraction de nouveaux prêts, parce que ne plus entretenir notre patrimoine est la pire des stratégies à moyen-long terme.

 

Alors, pourquoi nos élus ne vont pas vers ce type de stratégie ? Tout simplement parce que :

 

  1. Ils sont conseillés par un cabinet extérieur « cost-killer » rémunéré sur des économies de dépenses, et certainement pas sur une stratégie de désendettement plus efficace qu’une autre,
  2. Ils appliquent une gestion « à la papa » consistant à mettre de l’argent de côté sans qu’il rapporte (comme si chez vous, vous mettiez des billets sous le matelas !) afin de constituer un apport en autofinancement,
  3. Ils sont malheureusement incapables, intellectuellement, de renégocier des prêts, des remboursements anticipés ou toute autre solution alternative : ils ne sont pas même en capacité de présenter eux-mêmes leur budget.

Résultats : ils ne font rien, laissant se dégrader un patrimoine qui coûtera beaucoup plus cher à remettre en état que s’ils l’entretenaient correctement ; ce faisant ils ne dépensent rien, mettant de côté un argent qui perd de sa valeur depuis maintenant plus de trois ans, et perdent l’opportunité de renégocier des prêts contractés à des taux d’intérêt beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui.

 

Sans aucun doute la plupart de nos lecteurs comprendront nos propos, nous l’accordons peut-être un peu techniques, car ils auront eu l’occasion de renégocier leurs propres emprunts à l’aune des baisses historiques des taux d’intérêts…espérons que nos élus (in)experts n’attendront pas une remontée significative des taux d’intérêt pour emprunter…

 

 

Dgam

 



13/05/2017
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