Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

L’idée de satelliser la Maison des Jeunes et de la Culture en-dehors du centre-ville tourne à l’idée fixe pour les élus majoritaires saint sulpiciens. L’exemple « Fillon », pour être national, ne doit pas nous faire oublier qu’au niveau local aussi le mensonge et la mauvaise foi permettent de manipuler pour justifier l’injustifiable.

C’est ainsi que comme tous les « politiques » au sens négatif et donc péjoratif du terme, l’équipe municipale persévère dans le mensonge à propos du dossier « MJC ». Mensonge, car ils veulent faire croire que déménager cet équipement culturel dans le quartier de Moletrincade serait moins onéreux que de mettre en accessibilité l’actuelle MJC, ce déménagement pouvant se faire « dans des locaux qui n’auraient besoin de travaux qu’a minima » nous rapporte le Journal d’Ici du 2 mars dernier. Lorsque l’on connaît l’incapacité de nos élus à apprécier les équipements à réaliser - ou plus simplement à maintenir - pour assurer un accueil sécurisé et accessible à tous, il est permis d’en douter en ce qui concerne ce bâtiment. L’argumentation principal de l’équipe était que pour rendre accessible aux Personnes à Mobilité Réduite l’actuelle MJC, il fallait l’équiper d’un ascenseur. Ben vous savez quoi ? Ce sera pareil pour le bâtiment ex-CITEL qu’achète la commune à Moletrincade puisqu'il est en étage.

Eh oui, là aussi, il faudra investir dans un ascenseur, sachant que ce qui est déterminant en termes de coûts dans ce type d’équipement n’est pas lié à la desserte d’un étage de plus ou de moins, mais plutôt à la complexité et à la capacité à le mettre en place. En l’occurrence, tout le monde peut constater que l’actuelle MJC est pour un quart de sa surface à la même hauteur que le bâtiment acheté par notre équipe d’experts, et pour le reste à un demi-étage plus haut.

Ce qui revient cher, donc, c’est d’avoir à créer une trémie par exemple (existante dans l’actuelle MJC, à créer de toutes pièces dans le bâtiment ex-CITEL)…. Voilà bien un mensonge grossier de nos élus locaux, preuves à l’appui, et par conséquent une mauvaise foi technique et financière dont nous ferons les frais à coup sûr. Il n’est qu’à constater la différence entre les affirmations péremptoires et la réalité, du genre on achète une nacelle parce qu’on a 50% de subventions de la Communauté de Communes Tarn Agout, et au final on a… 0% de subvention. On a également 0% de l’entretien de l’éclairage public, mais ça c’est une autre histoire.

Sur le fond, Dgam avait en son temps dénoncé l’ineptie de vider le centre ancien de son animation, le choix du site de Moletrincade étant pour le moins excentré puisque situé à quelques centaines de mètres seulement de la limite communale. Lorsque l’on constate tous les efforts déployés par l’équipe municipale pour faire la promotion des grandes surfaces commerciales périphériques (voire de communes voisines), pour engager lourdement des financements de requalification urbaine en faveur de ces mêmes grandes surfaces et pour entraver la circulation des piétons en centre-ville par du mobilier urbain publicitaire, on finit par comprendre que tout cela a un sens. Ce que l’on aurait pu prendre pour une erreur d’appréciation n’en est pas une : il y a une véritable stratégie de cette équipe à vider le centre-ville de ce qui peut faire l’unité d’une commune comme la nôtre, qui a vu ses quartiers d’habitat se développer en tâche d’étoile ces 15 dernières années. Ce qui peut faire cette unité, c’est ce que les équipes précédentes avaient tenté d’engager en réhabilitant complètement la bastide, en y implantant une médiathèque, en y logeant des associations et une MJC, en réaménageant les pourtours immédiats du centre-ville pour le rendre agréable. Cela ne suffisait pas, mais relevait d’une vision engagée qui avait du sens.

On ne se demande malheureusement plus aujourd’hui quel sens l’équipe municipale a-t-elle le manque d’ambition de donner à son action, mais combien de temps elle entend encore poursuivre sur le registre de la mauvaise foi et du mensonge…

Dgam

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