Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

Saint-Sulpice-La-Pointe, du grain à moudre !

Mme Blanc : elle comprend vite mais il faut lui expliquer longtemps...

Tout sera dit sur Mme Blanc, dans les heures et jours qui vont suivre, les pires insanités sans doute, comme les louanges les plus naïves.

Rétablissons deux faits indéniables.

 

1. Si Mme Blanc a dû faire preuve d’un certain courage pour démissionner, ce n’est pas à cause d’elle ni grâce à elle que les saint sulpiciens retourneront aux urnes.

 

Ce n’est en effet pas à Mme Blanc de porter l’entière responsabilité du retour aux urnes, elle n’aura jamais représenté qu’un peu plus de 5% du nombre d’élus nécessaires à un retour aux urnes. Les 17 autres élus démissionnaires de la majorité représentent quant à eux les 95% de ceux qui auront permis un retour aux urnes. Pourtant, c’est sur Mme Blanc que repose tout le poids de ce moment grave, lourd de responsabilité. Une responsabilité qui, une fois encore, ne doit pas reposer entièrement sur ses épaules mais plutôt sur celles d’un collectif d’élus qui ne se sont jamais maintenus que pour des motifs bassement matériels pour ne pas dire financiers… Reconnaissons toutefois le courage de Mme blanc d’avoir démissionné en pleine conscience des conséquences de son acte, tout comme étaient conscients de la gravité de la situation tous ses autres collègues démissionnaires. Collègues pour lesquels elle n’aura eu aucun égard, aucune solidarité, aucun soutien.

 

2. Mme Blanc n’a jamais eu aucun égard ni pour ses collègues ni pour les agents municipaux : seule la nécessité l’a poussée à agir.

 

17 collègues démissionnaires, c’est quand même un chiffre qui aurait pu lui mettre la puce à l’oreille, non ? Non, pas plus que les 27 autres élus des listes d’opposition. De fait, les souffrances de ses collègues convoqués en gendarmerie sur plainte abusive[1] de Mme Rondi n’ont pas plus ému Mme Blanc que la convocation pour audition de l’épouse d’un conseiller municipal par son autorité hiérarchique sur ordre de Mme Rondi. Elle savait tout cela. Elle aurait pu avoir des doutes, non ? Passe qu’elle couvre les agissements de Mme Rondi vis-à-vis des élus de sa propre majorité, ça doit certainement être normal quand on fait de la politique comme Mme Blanc le conçoit, mais concernant les employés municipaux elle a bien constaté que :

 

-  il y a eu 4 Directeurs Généraux des Services en 3 ans (!!),

- 4 Chefs de Service sont partis de la mairie ou sont rétrogradés,

-  5 agents ont quitté la mairie pour fuir vers d’autres collectivités,

- 2 chefs de service ont subi une sanction disciplinaire,

-  2 agents ont été arrêtés médicalement pour se protéger des agissements de l’équipe Rondi,

 

- sans oublier un mouvement de grève à l’EHPAD fin 2016 pour dénoncer la dégradation des conditions de travail.

 

Cet inventaire morbide n’est malheureusement pas exhaustif car nous ne reproduisons ici que ce dont nous avons une connaissance certaine. Les chiffres de l’hécatombe managériale sont sans doute plus élevés, et Mme Blanc les connaît parfaitement depuis longtemps.

 

Mais alors, pourquoi donc ne démissionne-t-elle qu’aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé depuis que ses collègues ont démissionné ? Depuis les sanctions disciplinaires, les départs, les arrêts maladie de nombre d’agents municipaux ? Rien, absolument rien n’a changé ni en bien ni en mal. Alors…pourquoi ce brusque intérêt avoué concernant la souffrance des agents municipaux ??

 

En toute objectivité, et comme unique piste de réponse, on peut se demander si ce n’est pas par pur calcul que Mme Blanc s’est maintenue jusqu’ici au pouvoir par-delà les souffrances de ses collègues ainsi que des agents municipaux, attendant le moment propice pour claquer sa démission, à la suite de ses 17 autres collègues[2].

 

Si ce n’est pas le cas, alors son maintien au pouvoir aura été particulièrement criminel eu égard aux souffrances qu’elle reconnaît que les agents municipaux ont subies, et qui auraient pu être abrégées depuis longtemps déjà…et nous ne parlons pas ici de l’état pitoyable des espaces publics de la commune, de ses services et de ses équipements, que Mme Blanc aura contribué à détériorer en permettant à l’équipe en place de persévérer dans son incurie.

 

 

Dgam

 



[1] Plainte classée sans suite !

[2] 17 élus avaient démissionné avant Mme Blanc, ce qui avec celle-ci porte le nombre de démissionnaires de la majorité à 18 et non pas 19 comme l’a écrit La Dépêche ce mardi 26 septembre.

 

 

 

Mme Blanc semble découvrir les problèmes de souffrance du personnel au sein de la collectivité, ou bien a-t-elle peut-être la mémoire qui flanche ? Pour rafraîchir sa mémoire possiblement défaillante, une sélection non exhaustive des articles Dgam sur le sujet : elle s'apercevra ainsi que  les agents sont en souffrance depuis longtemps et Dgam s'étonne qu'elle ne s'en soit pas "émue" plus tôt.

 

 



28/09/2017
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